Produits industriels. La baisse se confirme et devrait persister encore plusieurs mois
Plus de lait en Europe et une demande en repli sur le marché intérieur comme sur le grand export, c’est logiquement que les cotations s’affaissent. Pour autant nous n’allons pas vers une crise majeure.
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Depuis septembre, la cotation du beurre à perdu 1000 €/t, celle du beurre 2500 €/t. Et cette baisse pourrait se poursuivre au premier trimestre. Le début d’année est souvent marqué par un fléchissement des prix : moins de demande après les fêtes et hausse saisonnière de la production. Mais cette année, nous faisons face à une augmentation marquée de la collecte, partout en Europe du Nord (sauf en France). Les prix exceptionnels du lait (sauf en France), incitent à produire plus. Ceci dans un contexte où la demande s’affaiblit. Exemple en Allemagne où l’inflation très marquée sur les produits laitiers a fait décrocher les achats des ménages. C’est moins marqué en France. À l’international aussi, la demande est en repli. La Chine reste empêtrée dans la crise du Covid. Ailleurs, comme en Afrique, plusieurs pays connaissent des difficultés financières et achètent moins. Il faut aussi compter sur l’attentisme des acheteurs en période de baisse des prix. Pour la suite, il faudra surveiller l’évolution de la collecte européenne. La baisse du prix du lait attendue dès le premier trimestre en Europe du Nord aura-t-elle un effet sur la production ? Mais les observateurs du marché n’attendent pas un redressement des cotations avant le pic saisonnier de mai. Pour autant, nous ne connaîtrons pas un écroulement comme par le passé. Et la Chine finira bien par revenir aux achats.
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